Lorsque j’ai perdu mon papa, il y a 7 ans, ça a été le bouleversement pour notre famille. Mes frères et moi-même ne vivions pas auprès de nos parents, et aucun de nous ne disposait d’une vie professionnelle nous permettant de nous occuper convenablement de notre maman.
Il était hors de question de la laisser en tête-à-tête avec sa tristesse, mon papa, c’était toute sa vie, du jour au lendemain, elle s’est retrouvée seule et sans repère.
Je l’ai vu commencer à perdre goût à la vie, sa petite étincelle de joie se ternir et son sourire s’évaporer.
Alors, je lui ai demandé : “Qu’est-ce qui te ferait plaisir ? Qu’est-ce qui te ferait du bien, là, maintenant, tout de suite ?"
Sa réponse m’a bouleversé. “Je n’ai eu que ton papa. Nous allions au parc, au cinéma, on jouait aux cartes ensemble. La plupart du temps, on était juste côte à côte, on lisait ou on faisait chacun notre truc, on ne se parlait pas. Mais ça suffisait. C’était notre tout. Il n’y a que ça que je veux. De la compagnie, mais jamais vous ne me mettrez en maison de retraite !”
La solution était toute trouvée. La résidence vie services sénior.
L’alliance parfaite entre son indépendance, avec un logement rien qu’à elle, ses petites habitudes, faire ses courses, lire un livre au calme, etc. Et la compagnie, quand elle le souhaiterait uniquement, des autres résidents. Le tout sur un fond de confort et de sécurité, avec la veille passive d’une équipe là pour ça.
Tout s’est enchaîné très vite, Palmyre est né de cendres ! Et comme le souffle d’une deuxième jeunesse, j’ai revu ma maman sourire pour la première fois depuis longtemps.
Aujourd’hui, impossible pour elle de louper l’heure du Rami avec ses nouveaux amis, si je l’appelle à ce moment, vous pouvez être sûr que je l’embête !
Elle a tout fait pour me permettre d’avoir une enfance la plus agréable possible. C’est à mon tour de lui rendre cette sérénité.
Je veux offrir à toutes les personnes qui se reconnaissent dans tout ou partie de cette histoire, cette chance d’être entouré tout en restant indépendant.
